LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Le manque d’importance accordée à la présentation est-il préjudiciable au message?
Julien Scavini
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Avec son grand carreau façon tartan et son aspect duveteux, elle est devenue la chemise du week-end par excellence.
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – C’est l’occasion de montrer que l’on n’est pas trop sage.
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Lors des mouvements du cou, cette pièce est douce au contact de la peau.
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – À la fois rustique et raffinée, cette étoffe est appréciée pour sa robustesse.
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Pour les visioconférences, rien de mieux, pour ne pas avoir l’air de tomber du lit, que d’enfiler juste une veste même si l’on garde le pantalon de pyjama.
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Maintenant, un simple nœud comme sur un peignoir suffit.
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Cette brillance, cet éclat et ce lustre si particuliers me plaisent beaucoup plus que le plastique.
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Pas un signe extérieur de richesse, mais le symbole d’une attention au précieux et d’un désir de se distinguer avec élégance.
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – . Il conviendrait peut-être que chacun s’habille plus chaudement et que l’on chauffe moins.
A l’orée du XXe siècle, les tailleurs ont dû innover, rechercher et hybrider pour répondre aux nouvelles demandes vestimentaires. Développement des sports mécaniques, goût pour le nautisme ou envie d’alpinisme, il fallait bien trouver des réponses. D’Amérique du Nord sont arrivés deux vêtements iconiques. L’historien de l’exploration anglais Samuel Purchas (1575-1626) fait mention du terme parka dès 1625: il est alors utilisé dans les îles Aléoutiennes pour désigner la peau d’animal. Quant à l’«annoraaq», il provient du Groenland. Ces vêtements rembourrés, parfois matelassés et à capuche, ont bien évolué sous l’aiguille des tailleurs jusqu’à envahir les rues, au point même de remplacer souvent l’ancestral manteau.
En français actuel, les deux termes se distinguent peu, le Larousse n’est guère prolixe en la matière. L’anorak serait peut-être plus court que la parka, sans pour autant s’appuyer sur une vérité historique. L’anorak serait gonflant et synonyme de blouson, alors que la parka, avec son multicouche simple peu matelassé, se rapprocherait d’un pardessus classique, augmenté de technique. Et si les matières pétrochimiques se taillent la part du lion, il est toujours possible d’en trouver en belle flanelle!
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Les femmes habillant plus facilement leur mari ont saisi la balle au bon en composant des tenues en dégradé.
Par Julien Scavini
Scavini
Au XIXe siècle, l’esthétique masculine était moins la mode qu’un assemblage de règles et de normes, d’us et de coutumes. La couleur avait disparu. Et le rare plaisir des teintes n’était pris en considération qu’à la fin de la réalisation d’une tenue. Discrètes rayures de la chemise ou coloris de la cravate étaient laissés à la seule discrétion du porteur. L’aspect normatif de la jaquette, du frac, puis du costume contemporain l’emportait, le sombre avait pris le pas. Chez les Anglais, toutefois, les accords de couleurs pouvaient être dissonants. Le gentleman portait sa cravate club sans se soucier de savoir si elle allait avec le reste. Il s’amusait volontiers d’une pochette chamarrée plus ou moins harmonisée. Une manière de faire qui est typique du prince Charles.
Avec les années 1980, les Italiens ont amené l’art du camaïeu pour les hommes, ou comment prendre soin d’assortir les vêtements en fonction des teintes. Les femmes habillant plus facilement leur mari ont saisi la balle au bon en composant des tenues en dégradé. D’où la naissance de modes d’emploi précis. Et aujourd’hui? Il semble que vienne de Naples une nouvelle mode consistant à assembler un peu n’importe quoi ensemble, comme chez Rubinacci. Le retour du baroque!
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – C’est un saint patron des élégances! Ses nœuds de cravate sont toujours d’une grande perfection.
Par Julien Scavini
Scavini
Il y a quelques mois, je remarquais avec intérêt la cravate de Thierry Bolloré, alors directeur général de Renault, et la parfaite exécution de ce que l’on appelle «la goutte d’eau»: comprenez le plissement au niveau du nœud. L’italien Luca de Meo, nouveau chef du constructeur au losange, assure en la matière une continuité exemplaire. C’est un saint patron des élégances! Ses nœuds de cravate sont toujours d’une grande perfection.
Et il n’y a pas que cela… Dans un univers industriel et politique si aseptisé et timoré, il fait le choix d’une pochette blanche, pliée en trois pointes, d’une dignité qui me laisse coi! L’homme sait ce que l’art du tailleur veut dire. Ses vestes sont coupées dans de beaux draps de laine, lumineux. La longueur est finement étudiée, à la lisière du court et du trop moderne. Cela le grandit.
Ce Milanais apprécie l’épaule napolitaine, sans relief de la tête de manche, laissant beaucoup de naturel à la gestuelle. Enfin, ses pantalons coupés étroits en bas, ne cassent pas sur la chaussure. Les lignes sont nettes et tendues, pour mettre en valeur les mocassins mous qu’il semble apprécier. L’ensemble lui donne une allure bonhomme sympathique. Voir quelqu’un qui aime ainsi s’habiller est un pur plaisir.
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Les catalogues spécialisés regorgent de belles et chatoyantes couleurs dont on aurait tort de se priver.
Par Julien Scavini
Scavini
Après le choix de l’étoffe principale et de quelques options de style, le tailleur oriente son client vers une doublure. L’ancestral classicisme est bien sûr d’opter pour un coloris ton sur ton du lainage, c’est simple et efficace. Mais les catalogues spécialisés regorgent de belles et chatoyantes couleurs dont on aurait tort de se priver. Les Anglais adorent coudre dans leurs vestes du tape à l’œil.
L’intérieur du smoking du prince Charles dévoile un rouge écarlate. Le marché étant en plein renouveau, de nombreux drapiers proposent maintenant des assortiments pleins de fantaisie, d’imprimés sur un fond plus ou moins flashy: bicyclettes, ballons de foot, mappemonde, plages de cocotiers, têtes de mort, symboles de black jack… On trouve même des positions du Kama-sutra. Certains esthètes recourent parfois à des carrés Hermès ou à des impressions d’œuvres d’art. Le Radeau de la Méduse en doublure, en voilà une riche idée. Il y a quelque temps, nous cherchions avec un client une doublure pour son manteau en cachemire noir. Après quelques vaines tentatives, je repérai sur la table son téléphone, dont la coque amovible était d’un vert arsenic. Banco! Ce sera superbe, je n’en doute pas un seul instant!